Comment bâtir un nouveau réseau professionnel et social au Québec quand on arrive seul ou en famille
- mkt6208
- 10 oct.
- 4 min de lecture

Réussir son expatriation au Québec ne se résume pas à décrocher un emploi et remplir des formulaires d’immigration. C’est aussi — et surtout — une aventure humaine. Arriver dans un nouveau pays, sans connaître personne, peut être intimidant. Pourtant, se construire un réseau professionnel et social solide est la clé pour s’intégrer rapidement, accéder à des opportunités et assurer le bien-être de toute la famille.
Au Québec, le réseau joue souvent un rôle aussi important que le CV dans la réussite professionnelle. Mais comment créer ce cercle de contacts quand on débarque seul ou avec sa famille ? Voici un guide pratique pour démarrer du bon pied.
1. Comprendre la culture du réseautage au Québec
Le réseautage au Québec est à la fois un outil professionnel et une pratique sociale bien ancrée. Contrairement à la France où l’on perçoit parfois le réseautage comme opportuniste, au Québec il est considéré comme une démarche naturelle et positive.
Une culture de l’entraide : les Québécois apprécient le partage d’expériences, les conseils, et n’hésitent pas à ouvrir leur carnet d’adresses si le courant passe.
Le bouche-à-oreille est une porte d’entrée essentielle dans le marché de l’emploi. Beaucoup de postes ne sont pas publiés en ligne : ils se comblent via recommandations.
Une approche conviviale : les « 5 à 7 » (rencontres en fin de journée après le travail), les déjeuners d’affaires ou même les cafés informels sont des occasions fréquentes de créer des liens.
À retenir : Au Québec, on valorise l’authenticité et la proximité. Être soi-même, écouter et montrer de l’intérêt sincère pour l’autre est souvent plus important qu’impressionner par son parcours.
2. Développer un réseau professionnel solide
a) Les outils numériques incontournables
Avant même votre arrivée, vous pouvez amorcer la création de votre réseau :
LinkedIn : plateforme numéro un au Canada pour recruter, réseauter et échanger. Un profil à jour et adapté aux normes québécoises est indispensable.
Groupes Facebook et forums d’expatriés : espaces où poser vos questions et rencontrer d’autres Français déjà installés.
Plateformes locales d’emploi : Jobboom, Jobillico, Indeed Canada — utiles pour identifier les entreprises qui recrutent des étrangers.
b) Participer aux événements professionnels
Une fois sur place, multipliez les occasions de rencontrer des acteurs de votre secteur :
Salons de l’emploi et foires de recrutement : par exemple, les Journées Québec organisées régulièrement en Europe et au Canada.
Associations professionnelles : la plupart des métiers au Québec sont représentés par des ordres ou associations (ingénieurs, infirmiers, comptables, etc.).
Chambres de commerce et clubs d’affaires : souvent ouverts aux nouveaux arrivants, ils permettent de nouer des contacts utiles.
c) Miser sur l’approche québécoise
Le réseautage au Québec repose sur des pratiques parfois inhabituelles pour les Français :
Demander une “rencontre café” : il s’agit d’un rendez-vous informel avec un professionnel pour échanger sur son parcours, obtenir des conseils, et peut-être ouvrir des portes.
Entretenir le lien après la rencontre : un simple message de remerciement ou une nouvelle prise de contact quelques semaines plus tard peut faire la différence.
Oser demander de l’aide : poser des questions concrètes (ex. : “Connaissez-vous quelqu’un qui recrute dans mon domaine ?”) est courant et bien perçu.
3. Créer un cercle social pour toute la famille
L’expatriation réussie ne concerne pas seulement la carrière : elle repose aussi sur la qualité de vie et l’intégration sociale de toute la famille.
a) Pour les adultes
Activités communautaires : centres culturels, bibliothèques, associations locales offrent de nombreuses activités où rencontrer d’autres personnes.
Clubs sportifs ou artistiques : hockey, yoga, danse, peinture… une excellente façon de tisser des liens en dehors du travail.
Implication citoyenne : rejoindre des comités de quartier, participer à des projets collectifs favorise une intégration rapide.
b) Pour les enfants
Écoles et activités parascolaires : lieux naturels de socialisation pour les jeunes, où ils se font rapidement de nouveaux amis.
Clubs sportifs et culturels : soccer, natation, musique, théâtre — l’offre est variée et contribue à leur intégration.
Camps de jour (pendant l’été) : très populaires, ils permettent aux enfants de développer leur autonomie et de s’immerger dans la culture locale.
c) Pour la famille dans son ensemble
Événements communautaires : fêtes de quartier, festivals culturels, marchés saisonniers… parfaits pour découvrir la culture et élargir son cercle.
Activités de bénévolat : en s’impliquant dans des associations (banques alimentaires, organismes culturels), la famille rencontre des locaux et contribue à la communauté.
4. Les défis fréquents et comment les surmonter
L’isolement au début
Il est normal de se sentir un peu seul les premiers mois. La clé est de multiplier les occasions de sorties et de contacts, même si cela semble difficile au départ.
Les différences culturelles
Certaines attitudes peuvent surprendre :
La communication est plus directe mais toujours polie.
Le rapport hiérarchique est moins marqué qu’en France.
Les relations professionnelles se construisent souvent dans des cadres informels.
La charge mentale familiale
S’occuper en même temps du travail, du logement, de l’école et de l’intégration peut sembler accablant. S’appuyer sur des ressources locales — et sur des agences spécialisées — permet d’alléger cette charge.
Se bâtir un réseau professionnel et social au Québec demande ouverture, curiosité et patience. Mais c’est aussi une aventure enrichissante qui accélère votre intégration et celle de votre famille. Entre cafés-rencontres, activités communautaires et opportunités professionnelles, les occasions ne manquent pas de créer des liens durables.